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27 avril 2013
Catéchèse à l'école de Marie - Un aperçu
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2 avril 2013
Catéchèse à l' école de Marie (15)
Commentaire sur La Vraie Dévotion de Montfort (fin 266 – 273)
Cette dévotion et la communion
Montfort vient de terminer son exposé
mais il ajoute à son manuscrit cinq pages et offre des suggestions pour vivre,
avec l’aide de Marie, intensément la rencontre du Christ dans la communion.
Rappelons-nous que le sacrifice du Christ a créé une relation toute neuve
entre Dieu et l’homme. La finale de l’évangile selon Matthieu l’exprime avec des paroles claires : « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps. » Lors de l’Eucharistie la relation est concrétisée davantage : « Voici mon corps… voici mon sang… faites ceci en mémoire de Moi. »
entre Dieu et l’homme. La finale de l’évangile selon Matthieu l’exprime avec des paroles claires : « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps. » Lors de l’Eucharistie la relation est concrétisée davantage : « Voici mon corps… voici mon sang… faites ceci en mémoire de Moi. »
Sachant jusqu’à quel point il
cherchait à vivre l’union au Christ, on devine facilement que Montfort avait
une dévotion particulière à l’Eucharistie, le sacrement qui offre une occasion
de rencontre du Seigneur plus tangible que les autres sacrements. Elle provoque
chez lui une gêne, c’est pourquoi il cherche et trouve une aide auprès de la
Vierge Marie. Ne l’avait-il pas mille et mille fois choisie comme ‘mère’ ?
Confiant comme un enfant il s’adresse à sa ‘maman’.
Parce qu’elle a accueilli dans
son sein cet Hôte hors pair, il l’appelle à son secours. Voilà le cadre dans
lequel se situe ce supplément de la Vraie Dévotion. Le titre indiqué par
Montfort est clair : « Manière de pratiquer cette dévotion dans la
sainte communion. »
Avant la communion
Qu’est-ce que vous ne feriez pas pour accueillir chez vous à domicile une
personnalité de renommée universelle ? Vous mettriez vos meilleurs habits,
vous arrangeriez pour le mieux votre maison, vous prévoiriez un présent... Voilà
le cadre qui nous aide à comprendre Montfort, car communier c’est vivre un
accueil étrange. En effet, il y a un décalage énorme
entre vous-même et celui qui arrive. De plus il y a quelque chose d’étrange ; d’une part Il vous dépasse à tout point de vue et d’autre part vous êtes précieux à ses yeux. Le grand Jésus des évangiles tient à venir chez vous. Parce que vous prenez si souvent refuge auprès d’elle, dit Montfort, Il demande à la Vierge Marie d’être présente chez vous pour vous aider quand vous vous sentez perdu ou risquez d’être maladroit.
entre vous-même et celui qui arrive. De plus il y a quelque chose d’étrange ; d’une part Il vous dépasse à tout point de vue et d’autre part vous êtes précieux à ses yeux. Le grand Jésus des évangiles tient à venir chez vous. Parce que vous prenez si souvent refuge auprès d’elle, dit Montfort, Il demande à la Vierge Marie d’être présente chez vous pour vous aider quand vous vous sentez perdu ou risquez d’être maladroit.
D’où le bon conseil : avant de communier renouvelez votre
consécration : « je suis tout à vous avec tout ce que j’ai.» La
confiance en Marie, sa ‘mère’, inspire Montfort à lui suppléer de prêter son
cœur pour y accueillir Jésus comme elle l’a fait autrefois. S’il te plaît, Marie,
prêtes-moi ton cœur (266).
Dans la communion
Montfort : la prière de Jésus, le Notre Père, vous a introduit dans un
climat caractéristique, car vous avez le droit d’appeler le grand Dieu ‘père’,
‘papa’. Adressez-vous à Lui comme si c’était pour la première fois et
dites : Seigneur, je ne suis pas digne de vous recevoir, en y ajoutant que
vous n’en êtes pas digne, mais que la Vierge Marie est présente, elle qui en
toute humilité disait : ‘Voici la servante du Seigneur’. Le Père avait en
elle une confiance et une espérance singulière.
Avec les mêmes paroles vous pouvez vous adresser à Jésus : Seigneur,
je ne suis pas digne… . Demandez
lui pardon de vos faiblesses et dites lui que la Vierge Marie l’attend chez
vous. Et adressez-vous au Saint-Esprit avec les mêmes paroles : Seigneur,
je ne suis pas digne… . Dites-lui votre indignité à cause de votre tiédeur
en tant que chrétien, avouez votre surdité et vos résistances à ses
inspirations et dites-lui que vous mettez toute votre confiance en Marie, sa
fidèle épouse. Comme dans le passé, elle est toujours prête à s’engager pour le
Royaume de Dieu. Grâce à elle le Saint-Esprit peut devenir agissant en vous et
former en vous Jésus. Il vous transformera, vous allez naître une deuxième
fois. Il s’agit de la naissance à laquelle le Seigneur faisait allusion devant
Nicodème tout étonné : « Il vous faut naître d’en-haut »
(267-269).
Après la communion
« Après la sainte communion, étant intérieurement recueilli, et les
yeux fermés, vous
introduirez Jésus Christ dans le cœur de Marie ». Vous pouvez être sûr qu’elle Lui assurera un accueil qui dépasse toute fantaisie. Comme prière, Montfort offre une série de suggestions tirées d’autres auteurs, non pas des méditations toutes faites, mais un éventail de possibilités pour réagir à partir de la parole de Jésus : « Voici mon corps… voici mon sang », une réalité à peine concevable. C’est pour cela que Montfort se confie à Marie.
introduirez Jésus Christ dans le cœur de Marie ». Vous pouvez être sûr qu’elle Lui assurera un accueil qui dépasse toute fantaisie. Comme prière, Montfort offre une série de suggestions tirées d’autres auteurs, non pas des méditations toutes faites, mais un éventail de possibilités pour réagir à partir de la parole de Jésus : « Voici mon corps… voici mon sang », une réalité à peine concevable. C’est pour cela que Montfort se confie à Marie.
Il est bien possible que vous trouviez étrange cette
manière de parler. Consolez-vous, vous n’êtes pas seul ! En 1714, deux ans
avant la mort du père de Montfort, le chanoine Jean-Baptiste Blain a eu un
entretien remarquable avec son ami intime. Dans ses Mémoires il en fait un rapport détaillé, en voici un extrait:
« Dans l’entretien que nous eûmes ensemble, il m’avoua que Dieu le
favorisait d’une grâce fort particulière qui était la présence continuelle de
Jésus et de Marie dans le fond de son âme. J’avais peine à comprendre une
faveur si relevée, mais je ne voulus pas lui en demander l’explication; et
peut-être n’aurait-il pas pu me la donner lui-même, car il y a dans la vie
mystique des opérations de grâce inexplicables aux âmes mêmes qui en sont favorisées »
(340).
Après la communion le père de Montfort prie à partir des fragments autant de l’Ancien que du Nouveau Testament et conclut : « Il y a une infinité d'autres pensées que le Saint-Esprit fournit, et vous fournira si vous êtes bien intérieur, mortifié et fidèle à cette grande et sublime dévotion que je viens de vous enseigner. Mais souvenez-vous que plus vous laisserez agir Marie dans votre communion, et plus Jésus sera glorifié; et vous laisserez plus agir Marie pour Jésus, et Jésus en Marie, que vous vous humilierez plus profondément et vous les écouterez avec paix et silence, sans vous mettre en peine de voir, goûter, ni sentir; car le juste vit partout de la foi, et particulièrement dans la sainte communion, qui est une action de foi. ‘Mon juste par la foi vivra’ (He 10,38). »
D’un trait de plume Montfort termine son écrit.
Avant la communion - VD 266
Avant la communion
266. 1º Vous vous humilierez profondément devant Dieu. 2º Vous renoncerez à
votre fond tout corrompu et à vos dispositions, quelques bonnes que votre
amour-propre vous les fasse voir. 3º Vous renouvellerez votre consécration en
disant: Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt: Je suis tout à vous ma chère
Maîtresse, avec tout ce que j'ai. 4º
Vous supplierez cette bonne Mère de vous
prêter son coeur, pour y recevoir son Fils dans ses mêmes dispositions. Vous
lui représenterez qu'il y va de la gloire de son Fils de n'être pas mis dans un
coeur aussi souillé que le vôtre et aussi inconstant, qui ne manquerait pas de
lui ôter de sa gloire ou de le perdre; mais si elle veut venir habiter chez
vous pour recevoir son Fils, elle le peut par le domaine qu'elle a sur les
coeurs; et que son Fils sera par elle bien reçu sans souillure et sans danger
d'être outragé ni perdu: Deus in medio ejus non commovebitur. Vous lui direz
confidemment que tout ce que vous lui avez donné de votre bien est peu de chose
pour l'honorer, mais que, par la sainte communion, vous voulez lui faire le
même présent que le Père éternel lui a fait, et qu'elle en sera plus honorée
que si vous lui donniez tous les biens du monde; et qu'enfin Jésus, qui l'aime
uniquement, désire encore prendre en elle sa complaisance et son repos, quoique
dans votre âme plus sale et plus pauvre que l'étable, où Jésus ne fit pas
difficulté de venir parce qu'elle y était. Vous lui demanderez son coeur par
ces tendres paroles: Accipio te in mea omnia. Praebe mihi cor tuum, o Maria!Dans la communion - VD 267 - 268 - 269
Dans la communion
267.
2º Prêt de recevoir Jésus-Christ, après le Pater, vous lui direz trois fois:
Domine, non sum dignus, etc., comme si vous disiez, la première fois, au Père
éternel, que vous n'êtes pas digne, à cause de vos mauvaises pensées et
ingratitudes à l'égard d'un si bon Père, de recevoir son Fils unique, mais que
voici Marie, sa servante: Ecce ancilla Domini, qui fait pour vous, et qui vous
donne une confiance et espérance singulière auprès de sa Majesté: Quoniam
singulariter in spe constituisti me.
268. Vous direz au Fils: Domine, non sum dignus, etc., que vous n'êtes pas
digne de le recevoir à cause de vos paroles inutiles et mauvaises et votre
infidélité en son service; mais cependant que vous le priez d'avoir pitié de
vous parce que vous l'introduirez dans la maison de sa propre Mère et de la
vôtre, et que vous ne le laisserez point aller qu'il ne soit venu loger chez
elle: Tenui eum, nec dimittam, donec introducam illum in domum matris meae, et
in cubiculum genitrix meae (Cant 3,4). Vous le prierez de se lever et de venir
dans le lieu de son repos et dans l'arche de sa sanctification: Surge, Domine,
in requiem tuam, tu et arca santificationis tuae. (...)
269. Vous direz au Saint-Esprit: Domine, non sum dignus, que vous n'êtes
pas digne de recevoir le chef-d'oeuvre de sa charité, à cause de la tiédeur et
iniquité de vos actions et de vos résistances à ses inspirations, mais que
toute votre confiance est Marie, sa fidèle Epouse. (...)
Après la communion - VD 270 - 271 - 272 - 273
Après la communion
270.
Après la sainte communion, étant intérieurement recueilli, et les yeux fermés,
vous
introduirez Jésus-Christ dans le coeur de Marie. Vous le donnerez à sa
Mère, qui le recevra amoureusement, le placera honorablement, l'adorera
profondément, l'aimera parfaitement, l'embrassera étroitement, et lui rendra,
en esprit et en vérité, plusieurs devoirs qui nous sont inconnus dans nos
ténèbres épaisses.
271. Ou bien vous vous tiendrez profondément humilié dans votre coeur, en
la présence de Jésus résidant en Marie. Ou vous vous tiendrez comme un esclave
à la porte du palais du Roi, où il est à parler à la Reine ; et tandis qu'ils se
parlent l'un à l'autre, sans avoir besoin de vous, vous irez en esprit au ciel
et par toute la terre, prier les créatures de remercier, adorer et aimer Jésus
et Marie en votre place: Venite, adoremus, venite, etc.
272. Ou bien, vous demanderez vous-même à Jésus en union de Marie,
l'avènement de son règne sur la terre par sa sainte Mère, ou la divine sagesse,
ou l'amour divin, ou le pardon de vos péchés, ou quelque autre grâce, mais
toujours par Marie et en Marie; disant en vous regardant de travers: Ne
respicias, Domine, peccata mea. Seigneur, ne regardez pas mes péchés; sed oculi
tui videant aequitates Mariae: mais que vos yeux ne regardent en moi que les
vertus et mérites de Marie. Et en vous souvenant de vos péchés, vous ajouterez:
Inimicus homo hoc fecit: C'est moi, qui suis le plus [grand] ennemi que j'ai
sur les bras, qui ai fait ces péchés; ou bien: Ab homine iniquo et doloso erue
me, ou bien: Te oportet crescere, me autem minui: Mon Jésus, il faut que vous
croissiez dans mon âme et que je décroisse. Marie, il faut que vous croissiez
chez moi, et que je sois moins que je n'ai été. Crescite et multiplicamini: O
Jésus et Marie, croissez en moi, et multipliez-vous au dehors dans les autres.
273. Il y a une infinité d'autres pensées que le Saint-Esprit fournit, et
vous fournira si vous êtes bien intérieur, mortifié et fidèle à cette grande et
sublime dévotion que je viens de vous enseigner. Mais souvenez-vous que plus
vous laisserez agir Marie dans votre communion, et plus Jésus sera glorifié; et
vous laisserez plus agir Marie pour Jésus, et Jésus en Marie, que vous vous
humilierez plus profondément et vous les écouterez avec paix et silence, sans
vous mettre en peine de voir, goûter, ni sentir; car le juste vit partout de la
foi, et particulièrement dans la sainte communion, qui est une action de foi:
Justus meus ex fide vivit.
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