Humbles
et nombreux chemins de la mission
Petite retraite 9
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28 décembre 2014
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8 mai 2014
La joie de l'Evangile à l'école du pape François et de Montfort
|
La joie de
l’Evangile à l’école du pape François et de Montfort
Bien
chers ami(e)s,
Suite
à la lettre des trois supérieurs généraux de nos congrégations montfortaines en
préparation au Tricentenaire de la mort du Père de Montfort (2016), nous allons entrer dans une démarche
spirituelle particulière et nous tenons à vous mettre au courant. Vous
trouverez les explications dans la documentation ci-jointe. Si vous le désirez,
vous pouvez participer à ce cheminement spirituel proposé.
Si vous désirez participer au cheminement spirituel
‘La joie de l’Evangile à l’école du pape François et de Montfort’, vous
n’avez qu’à le signaler, chaque mois vous recevrez par mail le feuillet.
Pour
commencer l’Année Montfort les
supérieurs généraux proposent la Pentecôte 2015 (le 24 mai 2015). Le comité ad hoc vient de nous proposer une
démarche personnelle - et éventuelle communautaire - . De notre côté nous
proposons de commencer le cheminement entre la canonisation de Jean-Paul II et la fête de
Montfort (les 27 et 28 avril) et avant celle de Marie-Louise (le 7 mai
prochain)..
Si
vous désirez participer à cette démarche, il suffit de vous mettre en contact
avec le secrétariat du Père Frans Fabry. Clickez ici
Restons
unis par la prière,
Sr
Thielens M.-Suzanne, FdlS, Fr Marcel
Ulenaers, SG, et p. Frans Fabry, SMM..
26 avril 2014
Petite méditation: Epigraphe sur la tombe
Epigraphe sur
la tombe de Louis-Marie Grignion de Montfort
Que regardes-tu, passant?
Un flambeau éteint,
Un homme
Que le feu de la charité a consumé;
Qui s'est fait tout à tous,
Louis-Marie Grignion de Montfort.
Si tu t'informes
De sa vie, aucune n'a été plus pure,
De sa pénitence, aucune plus austère,
De son zèle, aucun plus ardent,
De sa dévotion envers Marie,
Personne n'a mieux ressemblé à saint Bernard.
Prêtre du Christ,
Sa vie a retracé celle du Christ,
Sa parole a prêché partout le Christ,
Infatigable,
Il ne s'est reposé que dans le cercueil.
Il a été
Le père des Pauvres,
Le défenseur de l'orphelin,
Le réconciliateur des pécheurs,
Sa glorieuse mort a ressemblé à sa vie,
Comme il avait vécu, il cessa de vivre.
Mûr pour Dieu il s'est envolé pour le ciel.
Il mourut le 28 du mois d'Avril
en l'an du Seigneur 1716,
A l'âge de 43 ans.
- De cette épigraphe c’est surtout cette définition de Montfort qui me touche.
- “Réconcilier” : aujourd’hui, o St. Louis, je te présente des personnes pour que tu les aides à se réconcilier.
- A moi, tu me laisses surtout ce message....
Petite méditation: Dialogue avec Blain
LXXX IL
REPOND SOLIDEMENT A TOUTES LES OBJECTIONS QU'ON LUI FAIT CONTRE SA CONDUITE
Je commençai,
dans l'entretien, par lui décharger mon cœur sur tout ce que j'avais à dire et
entendu dire contre sa conduite et ses manières. Je lui demandai quel était son
dessein et s'il espérait trouver jamais des gens qui voulussent le suivre dans
la vie qu'il menait ; qu'une vie si pauvre, si dure, si abandonné à la
Providence, était pour les Apôtres, pour des hommes d'une force, d'une grâce et
d'une vertu rares, pour des hommes extraordinaires, pour lui qui en avait
l'attrait et la grâce, mais non pas pour le commun, qui ne pouvait atteindre si
haut, et que ce serait témérité de le tenter ; que, s'il voulait s'associer,
dans ses desseins et dans ses travaux, d'autres ecclésiastiques, il devait, ou
rabattre de la rigueur de sa vie ou de la sublimité de ses pratiques de
perfection, pour condescendre à leur faiblesse et se conformer à leur genre de
vie ordinaire, ou les faire élever à la sienne par l'infusion de sa grâce et de
ses attraits si parfaits.
![]() |
Montfort et Blain - Livre 'En haute Mer' |
A quoi, pour
réponse, il me montra son Nouveau Testament et me demanda si je trouvais à
redire à ce que Jésus-Christ a pratiqué et enseigné et si j'avais à lui montrer
une vie plus semblable à la sienne et à celle de ses Apôtres, qu'une vie
pauvre, mortifiée et fondée sur l'abandon à la Providence ; qu'il n'avait point
d'autre vue que de la suivre et d'autre dessein que d'y persévérer ; que, si
Dieu voulait l'unir à quelques bons ecclésiastiques, dans ce genre de vie, il
en serait ravi, mais que c'était l'affaire de Dieu et non la sienne ; que, pour
ce qui le regardait, il n'avait point d'autre parti à prendre que celui de
l'Evangile, et marcher sur les traces de Jésus-Christ et de ses disciples :
"Que pouvez-vous dire contre, ajouta-t-il ; fais-je mal ? ;Ceux qui ne
veulent pas me suivre vont par une autre voie moins laborieuse et moins
épineuse ; et je l'approuve. Car, comme il y a plusieurs demeures dans la
maison du Père céleste, il y a aussi plusieurs voies pour aller à Lui. Je les
laisse marcher dans la leur ; laissez-moi marcher dans la mienne ; d'autant
plus que vous ne pouvez lui disputer ces avantages : qu'elle est celle que
Jésus-Christ a enseignée par son exemple et par ses conseils, qu'elle est, par
conséquent, la plus courte, la plus sûre et la plus parfaite pour aller à
Lui".
M'ayant ainsi
ferma la bouche sur ce point, il ne, tarda pas à me la fermer sur celui qui
suit. "Mais où trouverez-vous, lui dis-je, dans l'Evangile, des preuves et
des exemples de vos manières singulières et extraordinaires ; pourquoi n'y
renoncez-vous pas ? Ou ne demandez-vous pas à Dieu la grâce de vous en défaire?
Les rebuts, les contradictions, les persécutions vous suivent partout, parce
que vos singularités les attirent ; vous feriez beaucoup plus de bien et vous
trouveriez beaucoup plus d'aides et de secours dans vos travaux, si vous
pouviez gagner sur vous de ne rien faire d'extraordinaire et de ne point
fournir aux libertins et aux mondains, dans vos singularités, des armes contre
vous et contre le succès de votre ministère". Alors je lui nommai des
personnes d'une sagesse consommée : "Voilà, dis-je, des modèles de
conduite, sur lesquels vous devriez vous mouler ; ils ne font point parler
d'eux, et vous ne feriez point tant parler de vous, si vous les imitiez ".
Il me
répliqua que, s'il avait des manières singulières et extraordinaires, c'était
bien contre son intention ; que, les tenant de la nature, il ne s'en apercevait
pas, et qu'étant propres pour l'humilier, elles ne lui étaient pas inutiles ;
qu'au reste, il fallait s'expliquer sur ce que l'on appelle manières singulières
et extraordinaires ; que, si on entendait, par là, des actions de zèle, de
charité, de mortification et. d'autres pratiques de vertus héroïques et peu
communes, il s'estimerait heureux d'être, en ce sens, singulier, et que, si
cette sorte de singularité est un défaut, c'est le défaut de tous les saints ;
qu'après tout, on acquérait, à peu de frais, dans le monde, le titre de
singulier ; qu'on était sûr de cette dénomination, pour peu qu'on ne voulût pas
ressembler à la multitude, ni conformer sa vie sur son goût ; que c'était une
nécessité d'être singulier dans le monde, si on veut se séparer de la multitude
des réprouvés ; que le nombre des élus étant petit, il fallait renoncer à y
tenir place ou se singulariser avec eux, c'est-à-dire mener une vie fort
opposée et différente de celle de la multitude.
Il m'ajouta
qu'il y avait différentes espèces de sagesse, comme il y en avait
différents
degrés ; qu'autre était la sagesse d'une personne de communauté pour se
conduire, autre la sagesse d'un missionnaire et d'un homme apostolique; que la
première était rien à entreprendre de nouveau, rien qu'à se laisser conduire à
la règle et aux usages d'une maison sainte ; que les autres avaient à procurer
la gloire de Dieu, aux dépens de la leur, et à exécuter de nouveaux desseins ;
qu'il ne fallait donc pas s'étonner si les premiers demeuraient tranquilles, en
demeurant cachés, et s'ils ne faisaient point parler d'eux, n'ayant rien de
nouveau à entreprendre ; mais que, les seconds, ayant de continuels combats à livrer
au monde, au diable et aux vices, avaient à essuyer, de leur part, de terribles
persécutions ; et que c'est un signe qu'on ne fait pas grand peur à l'enfer,
quand on demeure ami du monde ; que les personnes que je lui proposais comme
des modèles de sagesse, étaient du premier génie, personnes qui demeuraient
cachés dans leurs maisons et qui les gouvernaient en paix, parce qu'elles
n'avaient rien de nouveau à établir, rien qu'à suivre les pas et les usages de
ceux qui les avaient précédés ; qu'il n'en était pas de même des missionnaires
et des hommes apostoliques ; qu'ayant toujours quelque chose de nouveau à
entreprendre, quelqu'œuvre sainte à établir ou à défendre, il était impossible
qu'ils ne fissent [pas] parler d'eux et qu'ils eussent les suffrages de tout le
monde ; qu'enfin, si on mettait la sagesse à ne rien faire de nouveau pour
Dieu, à ne rien entreprendre pour sa gloire, de peur de faire, parler, les
Apôtres eussent eu tort de sortir de Jérusalem ; ils auraient dû se renfermer
dans le Cénacle ; saint Paul n'aurait pas dû faire tant de voyages, ni saint
Pierre tenter d'arborer la croix sur le Capitole et de soumettre à Jésus-Christ
la ville reine du monde ; qu'avec cette sagesse, la Synagogue n'eût point remua
et n'eût point suscité de persécutions au petit troupeau du Sauveur, mais
qu'aussi ce petit troupeau n'eût point crû en nombre et que le monde serait
encore aujourd'hui ce qu'il était alors, idolâtre, perverti, corrompu en ses
mœurs et en ses maximes, au souverain degré.
![]() |
Jean Baptiste Blain |
Je lui dis
encore qu'on l'accusait de faire tout à sa tête ; qu'il valait bien mieux faire
moins de bien et le faire avec dépendance, consulter les supérieurs et ne rien
entreprendre sans leur ordre ou sans leur permission. Il convint de la maxime,
en ajoutant qu'il croyait la suivre, en tout ce qu'il pouvait, et qu'il serait
bien fâché de faire rien à sa tête ; mais qu'il y avait des occasions et des
rencontres imprévues et subites où il n'était pas possible de prendre les avis
ou les ordres des supérieurs ; qu'il suffisait, en ces cas, de ne vouloir rien
faire qu'on ne croie devoir leur plaire et mériter leur approbation, et être
disposé à leur obéir au moindre signe de leur volonté ; qu'au reste, il
arrivait que des œuvres, commencées avec le consentement des supérieurs,
n'avaient pas quelquefois, à la fin, leur agrément, soit parce qu'ils étaient
prévenus par des gens mal intentionnés et indisposés par de faux rapports, soit
qu'ils écoutaient les bruits du monde et le jugement de ses sages qui ne sont
presque jamais favorables aux œuvres saintes ; qu'alors il n'y /339/ avait
point d'autre parti que de se soumettre aux ordres de la Providence et
recevoir, de bon cœur, les croix et les persécutions, comme la couronne et la
récompense de ses bonnes intentions ; qu'enfin il était persuadé que
l'obéissance étant la marque certaine de la volonté de Dieu, il ne fallait
jamais s'en écarter ; mais que sa conscience ne lui faisait point de reproches
sur ce sujet et qu'il était, en tout temps et en toutes rencontres, dans la
disposition d'obéir et de ne rien faire qu'avec l'agrément des supérieurs ;
mais qu'il ne pouvait pas empêcher les faux rapports, les médisances, les
calomnies, les traits d'envie et de jalousie que l'homme ennemi savait bien
faire passer jusqu'à eux, pour les indisposer à son égard et mettre, en leur
esprit, sa personne et ses services au décri.
Je lui fis
plusieurs autres objections que je croyais sans réplique, mais il y satisfit
avec des paroles si justes, si concises et si animées de l'Esprit de Dieu, que
je demeurais étonné qu'il me fermât la bouche sur tout ce que je /340/ croyais
devoir la lui fermer.
° Moi aussi comme ton amis Blain, je suis
frappé par ton originalité, parce que...
° Tes austérités et tes pénitences
corporelles me créent des difficultés....
°Aujourd’hui, tu tires encore de ta besace
ton évangile et tu me dis...
20 avril 2014
Petite méditation sur la lettre 26 de Montfort
Lettre
26
Si vous saviez mes croix et mes
humiliations par le menu, je doute si vous désireriez si ardemment de me voir;
car je ne suis jamais dans aucun pays que je ne donne un lambeau de ma croix à
porter à mes meilleurs amis, souvent malgré moi et malgré eux. Aucun ne me peut soutenir et n'ose se
déclarer pour moi qu'il n'en souffre, et quelquefois qu'il ne tombe sous les
pieds de l'enfer que je combats, du monde que je contredis, de la chair que je
persécute. Une fourmilière de péchés et
de pécheurs que j'attaque ne me laisse, ni à aucun des miens, aucun repos. Toujours sur le qui-vive, toujours sur les
épines, sur les cailloux piquants, je suis comme une balle dans un jeu de
paume: on ne l'a pas sitôt poussée d'un côté qu'on la pousse de l'autre, en la
frappant rudement. C'est la destinée d'un pauvre pécheur. C'est ainsi que je
suis sans relâche et sans repos, depuis treize ans que je suis sorti de
Saint-Sulpice.
Cependant, ma chère sœur, bénissez-en Dieu
pour moi, car je suis content et joyeux au milieu de toutes mes souffrances, et
je ne crois pas qu'il y ait au monde rien de plus doux pour moi que la croix la
plus amère, quand elle est trempée dans le sang de Jésus crucifié et dans le
lait de sa divine Mère. Mais, outre cette joie intérieure, il y a grand profit
à faire en portant les croix. Je voudrais que vous vissiez les miennes. Je n'ai
jamais plus fait de conversions qu'après les interdits les plus sanglants et
les plus injustes. Courage, ma très
chère sœur, portons tous trois notre croix aux deux extrémités du Royaume.
Portez-la bien de votre côté, je tâcherai de la bien porter du mien, avec la
grâce de Dieu, sans nous plaindre, sans murmurer, sans vous décharger, sans
vous excuser, même sans pleurer comme de petits enfants qui versent des larmes
et se plaindraient de ce qu'on leur donnerait cent livres d'or à porter, ou
comme un laboureur qui se désespérerait de ce qu'on aurait couvert son champ de
louis d'or pour le rendre riche.
- Montfort se définit “une balle dans un jeu de paume”. Il me semble que...
- “Je suis content et joyeux au milieu de toutes mes souffrances”. Puis-je confirmer ces mots-là....
- Cher Louis-Marie, j’ai lu la lettre que tu as écrit à ta soeur......
2 mars 2014
23 février 2014
Petite méditation: L'Oratoire du coeur de Marie Louise
L’ORATOIRE DU CŒUR DE MARIE LOUISE
Mon aimable Jésus, faites-moi la grâce
de mettre en pratique ce que vous avez la bonté de m'inspirer, qui est de
travailler à faire au dedans de moi un oratoire pour vous loger. Cher Sauveur
de mon âme, aidez-moi de votre secours, car je ne suis que faiblesse. Hélas !
qu'elle est grande, que le poids de mes infirmités est accablant ! Ayez-en
compassion, mon aimable Jésus ! L'humilité sera le fondement de cet édifice et,
pour cet effet, toutes les petites humiliations qui se présenteront, je les
recevrai avec le secours de votre sainte grâce, avec patience, sans me plaindre
à personne, et souhaiterai bien que ce fût avec joie. Je l'espère de votre
bonté, afin que le pavé de cet Oratoire soit de plus en plus embelli et orné de
cette chère et héroïque vertu. Je me regarderai toujours comme étant indigne
d'être parmi les épouses de Jésus-Christ.
Il y aura quatre colonnes à ce petit
oratoire :
- La première sera l'Obéissance.
- La seconde, le détachement de toutes les créatures.
- La troisième sera l'amour des souffrances.
- La quatrième sera la Prudence.
![]() |
L'Oratoire de Marie Louise - Saint-Laurent-sur-Sèvre |
J'espère, avec la grâce de Dieu, pour
embellir cette chère colonne de
l'obéissance, quand on me commandera, obéir comme un enfant sans répliques,
sans raisonnement, et je céderai et ferai, avec joie et soumission, ce qu'on
m'ordonnera. S'il m'arrive d'y manquer, je ferai un acte de contrition les bras
en croix.
A la colonne du détachement de toutes créatures, je travaillerai, autant
qu'il me sera possible, à ne point laisser surprendre mon cœur à tout ce qui
est terrestre, et à veiller exactement, avec la grâce de Dieu, sur tous ses
mouvements et respirations, afin qu'ils soient tous pour mon aimable Jésus. Je
travaillerai à mourir à toutes les créatures, surtout à moi, et à faire mourir
en moi le vieil homme pour avoir le bonheur d'être, entièrement et sans
partage, unie à Dieu seul. Je ne m'attacherai à rien et n'aurai aucune attache
à mes dévotions, prête avec la grâce de Dieu, à en être privée, si mon
confesseur me défend de communier ou de faire autres dévotions. Je n'y veux
avoir aucune attache, et s'il m'arrive que ce pauvre cœur ait le malheur de
s'attacher à aucune chose terrestre de propos délibéré, je dirai un Veni Creator, les bras en croix.
A la colonne de l'amour des souffrances je recevrai, toujours aidée,
comme je l'espère, de la grâce de Dieu, avec soumission, toutes les croix qui
me seront présentées par les mains de mon aimable Jésus, qui voudra bien
m'honorer de ce qu'il a de plus précieux, dont il fait présent à ceux qui
l'aiment de tout leur cœur, et de ne me plaindre à personne des petites
contradictions, mépris et souffrances, et de n'avoir recours, dans les états de
désolation et d'affliction où la nature se trouvera, qu'à Dieu seul ; ou si je
suis obligée de les faire connaître, je ne le ferai connaître qu'à mon
confesseur, et encore de le faire succinctement, et de me défier toujours de
mon amour-propre qui est si ingénieux à trouver en tout sa consolation. Si par
malheur je ne portais pas avec patience les croix, j'en ferais pénitence en
portant une ceinture piquante pendant cinq heures, en l'honneur des cinq plaies
de Notre Seigneur.
A la colonne de la Prudence, afin de la rendre plus agréable aux yeux de
Dieu, je veillerai avec la dernière exactitude sur mon intérieur et mon
extérieur, sur mes regards, sur mes paroles, sur mes pensées, sur mes désirs,
sur mes inclinations, sur mes démarches, enfin sur toutes mes actions, afin que
tout soit réglé selon l'esprit de Jésus-Christ et pour la plus grande gloire de
Dieu. Je reprendrai toutes mes sœurs, avec une grande douceur et fermeté. Je
vous la demande, mon aimable Jésus, cette grande douceur, afin d'imiter, en
quelque manière, celle que vous avez eue jusqu’'aujourd'hui à me supporter avec
une patience infinie dont je vous remercie de tout mon cœur. Si j'ai le malheur
de m'écarter de cette grande vertu de la prudence, je ne manquerai pas d'en
faire pénitence, en portant pendant trois heures des bracelets piquants à
chaque fois que j'y manquerai. Quelle joie et quelle consolation ne recevra
point mon âme, si à la fin de la journée, en visitant ces chères colonnes
intérieures, j'étais assez heureuse de pouvoir y apercevoir que je n'aurais
rien négligé pour les rendre de plus en plus agréables aux yeux de Dieu.
Les rideaux spirituels attachés à ce
tabernacle seront la piété, les vergettes pour tenir les rideaux seront la
fermeté, pour entreprendre tout le bien que Dieu demandera de moi. Les boucles
seront la vigilance pour remplir tous mes devoirs, la couverture de ce
tabernacle sera la douceur, et pour obtenir cette chère vertu je veillerai avec
la dernière exactitude sur ma langue, afin qu'elle ne dise aucune parole avec
vivacité et veillerai aussi sur mon cœur, afin que, s'il élevait quelques
mouvements d'impatience, de les arrêter avec le secours du Saint-Esprit, qui ne
repose que sur un cœur humble et contrit. S'il m'arrive de faire quelque faute
sur cette vertu de douceur, j'en ferai pénitence en me levant la nuit pour
faire un quart d'heure d'amende honorable avec la corde au cou. Je ne ferai
aucune de ces pénitences qu'avec la permission de mon confesseur. Oh ! quel
bonheur de pouvoir par toutes ces petites pratiques faire une demeure qui
puisse plaire à Dieu. Pour loger mon Dieu, quelle consolation pour toi mon âme
de travailler à ce grand ouvrage de ma perfection... Quel avantage si tu mets
en pratique ces résolutions que tu prends. Je l'espère, mon divin Jésus, de
votre bonté infinie et je suis résolue, avec le secours de votre sainte grâce,
de l'exécuter avec la dernière fidélité.
Pour la réflexion
°Quelle est-ce la place dans ma vie
quotidienne de ces quatre parole-colomnes.
° Dans le dernier paragraphe il y a
une liste de vertus grace auxquelles je suis confronté chaque jour.Est-ce
qu’elles stimulent ma vie?
8 février 2014
Petite méditation: Testament de Marie Louise
![]() |
Marie Louise Trichet |
Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ,
étant sur le point de rendre compte à mon Créateur de la manière dont je me
suis conduite à l'égard des Filles de la Sagesse dont j'ai eu le bonheur de
porter la première l'habit, et voyant clairement se vérifier tout ce que M. de
Montfort m'avait dit que je serais un jour à la tête d'une nombreuse communauté
et qu'on verrait dans la suite des temps une pépinière de Filles de la Sagesse,
je me crois obligée de leur recommander à toutes présentes et à venir de ne
s'écarter jamais de l'esprit primitif de notre saint fondateur qui est un
esprit d'humilité, de pauvreté, de détachement, de charité, d'union les unes
avec les autres.
Je leur recommande en outre, au nom de
notre Seigneur Jésus-Christ, d'avoir toujours une dépendance sans réserve de la
communauté établie à St-Laurent-sur-Sèvre, de la regarder comme le chef-lieu de
toute la congrégation, d'en regarder la supérieure et toutes celles qui lui
succéderont en cette charge comme leur supérieure générale; de respecter et
obéir au supérieur des missionnaires du St-Esprit aussi fondés par M. de
Montfort, et à ses successeurs dans la même place, comme celui qui leur a été
donné par lui pour y gouverner généralement et maintenir la vigueur de la règle
dans toute la congrégation; d'avoir du respect et de la reconnaissance pour
celui des missionnaires qui aura la charité de tenir la place de confesseur aux
Filles de la Sagesse. Ce faisant, elles seconderont mes désirs, elles feront ce
que Dieu m'a fait la grâce de pratiquer pendant que j'ai été sur la terre et
elles accompliront la dernière volonté d'une mère qui les a toujours aimées,
qui les aime encore et qui les aimera et ne les oubliera point après sa mort.
Ne pouvant écrire moi-même tout au
long mes susdites présentes volontés, à raison de ma grande faiblesse, je les
ai fait mettre sur le papier par la Sr Honorée, maîtresse des novices, et les
ai signées de ma main.
A Saint-Laurent, le 25e jour
d'avril 1759.
Marie-Louise de Jésus, supérieure
générale.
Pour la réflexion
° Qu’est-ce que c’est pour moi
aujourd’hui le “esprit primitif de nos fondateurs”.
°comment j’écoute ces paroles-ci:
esprit de humilité, de pauvreté, de détachement, de charité, de union....
12 janvier 2014
Petite méditation: Vraie Dévotion 34 - 36
Père de Montfort
34. Dieu le Saint-Esprit
veut se former en elle et par elle des élus et il lui dit: In electis meis
mitte radices. Jetez, ma bien-aimée et mon Epouse, les racines de toutes vos
vertus dans mes élus, afin qu'ils croissent de vertu en vertu et de grâce en
grâce. J'ai pris tant de complaisance en vous, lorsque vous viviez sur la terre
dans la pratique des plus sublimes vertus, que je désire encore vous trouver
sur la terre, sans cesser d'être dans le ciel. Reproduisez-vous pour cet effet
dans mes élus: que je voie en eux avec complaisance les racines de votre foi
invincible, de votre humilité profonde, de votre mortification universelle, de
votre oraison sublime, de votre charité ardente, de votre espérance ferme et de
toutes vos vertus. Vous êtes toujours mon Epouse aussi fidèle, aussi pure et
aussi féconde que jamais: que votre foi me donne des fidèles; que votre pureté
me donne des vierges, que votre fécondité me donne des élus et des temples.
35. Quand Marie a jeté
ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles
de grâces qu'elle seule
peut produire parce qu'elle est seule la Vierge féconde qui n'a jamais eu ni
n'aura jamais sa semblable en pureté et en fécondité. Marie a produit, avec le
Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un
Dieu-Homme, et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront
dans les derniers temps. La formation et l'éducation des grands saints qui
seront sur la fin du monde lui est réservée; car il n'y a que cette Vierge
singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du Saint-Esprit, les
choses singulières et extraordinaires.
Chapelle Montfort - St Laurent-s-Sèvre |
36. Quand le Saint-Esprit,
son Epoux, l'a trouvée dans une âme, il y vole, il y entre pleinement, il se
communique à cette âme abondamment et autant qu'elle donne place à son Epouse;
et une des grandes raisons pourquoi le Saint-Esprit ne fait pas maintenant des
merveilles éclatantes dans les âmes, c'est qu'il n'y trouve pas une assez
grande union avec sa fidèle et indissoluble Epouse. Je dis: indissoluble
Epouse, car depuis que cet Amour substantiel du Père et du Fils a épousé Marie
pour produire Jésus-Christ, le chef des élus et Jésus-Christ dans les élus, il
ne l'a jamais répudiée, parce qu'elle a toujours été fidèle et féconde.
Pour la réflexion
° Je sens que l’Esprit Saint et Marie
ont mis les racines en
Moi. En effet....
°
(n.35) Je vois l’œuvre de l’Esprit Saint et de Marie dans
Ces personnes:
° (n.34) Vraiment, tu “reproduis” en
moi.....
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