Ici
Montfort consacre à peine une phrase à la dernière pratique qu’il conseille à
ceux qui veulent s’associer au Seigneur, précédemment il l’a développé
longuement (cf. 78-82 et 87-88).
256.
Septième pratique. - Les fidèles serviteurs de Marie doivent beaucoup mépriser,
haïr et fuir le monde corrompu, et se servir des pratiques de mépris du monde
que nous avons données dans la première partie.
78. Nos meilleures actions sont ordinairement souillées et
corrompues par le mauvais fond qui est en nous. (...)
80. Après
cela, faut-il s'étonner si Notre-Seigneur a dit que celui qui voulait le suivre
devait renoncer à soi-même et haïr son âme; que celui qui aimerait sa vie la
perdrait et que celui qui la haïrait la sauverait? (...)
81. (...) C'est ce que saint Paul appelle mourir
tous les jours: Quotidie morior! Si le grain de froment tombant en terre ne
meurt, il demeure terre et ne produit point de fruit qui soit bon: Nisi granum
frumenti cadens in terram mortuum fuerit, ipsum solum manet. Si nous ne mourons
à nous-mêmes, et si nos dévotions les plus saintes ne nous portent à cette mort
nécessaire et féconde, nous ne porterons point de fruit qui vaille, et nos
dévotions nous deviendront inutiles. (...)
82.
Il faut choisir parmi toutes les dévotions à la Très Sainte Vierge
celle qui nous porte le plus à cette mort à nous-mêmes, comme étant la
meilleure et la plus sanctifiante. (...)
La
pratique que je veux vous découvrir est un de ces secrets de grâce, inconnu du
grand nombre des chrétiens, connu de peu de dévôts, et pratiqué et goûté d'un
bien plus petit nombre.
87.
Cinquième vérité. - Il est très difficile, vu notre faiblesse et fragilité, que
nous conservions en nous les grâces et les trésors que nous avons reçus de Dieu: Parce que nous avons ce trésor, qui vaut mieux que le ciel et la terre, dans
des vases fragiles: Habemus thesaurum istum in vasis fictilibus, dans un corps
corruptible, dans une âme faible et inconstante, qu'un rien trouble et abat.
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