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18 octobre 2011

Le terme 'prédestinés'


De la même manière, Montfort place Marie dans le peuple de Dieu, l’Église vivante. Pour l’exprimer, il se rattache au remarquable livre biblique de l’Ecclésiastique, appelé aujourd’hui  Livre de Ben Sira, un écrivain juif du deuxième siècle avant Jésus Christ. Il voulait encourager ses coreligionnaires et il en avait toutes les raisons. En effet, le peuple juif était menacé de ne plus survivre. Pas seulement parce que le pays était occupé depuis longtemps par les Syriens, mais surtout parce que le nouveau roi avait érigé sur l’esplanade du temple à Jérusalem une grande statue en l’honneur de Zeus et empêchait tout autre culte. C’était, pour le petit reste des croyants, comme si l’œuvre de Dieu avec le peuple juif allait définitivement vers sa fin. L’auteur continue cependant à croire que Dieu poursuivra l’œuvre qu’il a commencée et que, comme autrefois, il continuera à s’appuyer sur quelques-uns. Il reprend pour cela le terme ‘peuple élu’ et l’appelle tantôt ‘Jacob’, tantôt ‘Israël’.
Pour expliquer le rôle de Marie au milieu de ces pauvres ‘élus’ de Dieu, Montfort puise quelques phrases du livre de l’Ecclésiastique. Je traduis le terme ‘prédestinés’ par l’expression très significative ‘mes sympathisants’ ou ‘mes amis’.

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