De
la même manière, Montfort place Marie dans le peuple de Dieu, l’Église vivante.
Pour l’exprimer, il se rattache au remarquable livre biblique de l’Ecclésiastique, appelé aujourd’hui Livre
de Ben Sira, un écrivain juif du deuxième siècle avant Jésus Christ. Il
voulait encourager ses coreligionnaires et il en avait toutes les raisons. En
effet, le peuple juif était menacé de ne plus survivre. Pas seulement parce que
le pays était occupé depuis longtemps par les Syriens, mais surtout parce que
le nouveau roi avait érigé sur l’esplanade du temple à Jérusalem une grande
statue en l’honneur de Zeus et empêchait tout autre culte. C’était, pour le petit
reste des croyants, comme si l’œuvre de Dieu avec le peuple juif allait
définitivement vers sa fin. L’auteur continue cependant à croire que Dieu
poursuivra l’œuvre qu’il a commencée et que, comme autrefois, il continuera à
s’appuyer sur quelques-uns. Il reprend pour cela le terme ‘peuple élu’ et
l’appelle tantôt ‘Jacob’, tantôt ‘Israël’.
Pour
expliquer le rôle de Marie au milieu de ces pauvres ‘élus’ de Dieu, Montfort
puise quelques phrases du livre de l’Ecclésiastique.
Je traduis le terme ‘prédestinés’ par l’expression très significative ‘mes sympathisants’
ou ‘mes amis’.
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